Je suis le fruit de mon expérience de vie et pour comprendre cela, voici quelques morceaux choisis de mon histoire.
Les projecteurs s’allument pour moi, très tôt, sur une grande scène d’orchestre, avec un tas d’autres petits violonistes en herbe. C’est foutu ! J’ai pris un sérieux coup de jus dans les veines et mon coeur se met à battre, impétueusement. Plus tard encore, d’autres genres de spectacles (chant, équitation, théâtre) et mon inclination s’emballe pour les feux de la rampe. On ne se remet jamais de ce genre d’émotion, on en redemande, on s’en nourrit !
Et ensuite, viennent les études, pour mieux comprendre. Pour mettre des mots sur l’enthousiasme fondateur, pour apprendre la raison d’être des films, des livres, des tableaux. Pour absorber la technique et les rouages d’un objet de création porteur de sens. Ce que je ne savais pas à l’époque, c’est qu’un monde comme celui-là, il n’a de cesse de vous offrir des objets d’étude et vous incite à garder sans cesse un esprit d’apprentissage et de curiosité. Mon chemin de culture prend racine dans l’étude de l’art plastique, de l’histoire de l’art, du violon, de la littérature. Alors, parce qu’il faut savoir oser les chemins peu classiques, j’ai opté pour des études de cinéma à l’INSAS. L’art cinématographique puise à la fois dans l’imaginaire collectif et dans la volonté de rendre compte du monde qui nous entoure. Il m’en restera une exigence dans le travail des deux pôles que sont le documentaire et la fiction.
Diplôme de réalisation en poche, des rêves plein les yeux, une réalité loin du rêve. Pas grave ! Après les plateaux de cinéma, je bifurque vers un chemin de traverse et deviens photographe salariée. Je découvre la photo de nouveau-nés et de petits enfants. Parfois la vie vous offre ce que vous n’aviez pas prévu et c’est une nouvelle opportunité qui s’offre, comme un cadeau inattendu. Je comprends vite que ça me plaît de rencontrer des gens de tout horizon. S’adapter aux autres, ce n’est pas donné à tout le monde !
En parallèle à ces années, je me lance dans le secteur du mariage et c’est une réussite. J’apprends à gérer des groupes, à m’adapter aux projets des autres et à apporter ma dynamique de mise en scène. Au fond, tout ce que j’ai appris au cinéma, je l’applique à mon métier de photographe et cela me procure un véritable épanouissement, celui de créer l’image de l’autre et lui insuffler mon énergie !
Je deviens ensuite entrepreneuse et gagne la confiance de quatre maternités et de mes employées. On y réalise des portraits de nouveau-nés et saisissons la joie des premières heures d’une toute nouvelle famille. Après un lustre de travail intensif, j'ai décidé de poursuivre en solo, de développer ma propre signature et de vous accueillir dans mon studio. La suite de l'aventure, c’est avec vous que je souhaite la poursuivre et la mettre en image. C’est désormais votre histoire que vous viendrez me raconter pour que je puisse la magnifier !
Eléonore, septembre 2022